5 applications pour mesurer l’intensité sonore

Disponible en Français, l’application propose un sonomètre efficace, avec une échelle de bruits détaillée, représenté par des codes couleurs et des exemples. L’échelle va de 20dB, niveau considéré comme le seuil audible de l’humain à 194dB, correspondant, selon l’application, au plus fort son existant. On passe ainsi par le niveau sonore d’une maison calme, une voiture, le métro, une tondeuse à gazon, du rock amplifié, le tir d’un fusil et même une fusée au décollage. Plusieurs représentations du bruit ambiant et de son évolution sont disponibles ainsi que des courbes. L’application propose également des conseils de protection avec le temps maximum d’exposition selon l’intensité du bruit. Elle peut fonctionner en tâche de fonds, c’est-à-dire pendant qu’on utilise son téléphone pour d’autres usages. Il existe une version payante premium mais qui n’est pas indispensable.
(pour smartphones Android et iPhone)

L’Arbetsmiljöverket, qui est à l’origine de l’application Noise Exposure, est l’autorité suédoise chargée de surveiller les conditions de travail dans le pays. On peut donc être assez confiant sur l’exactitude de cette application. Le site est proposé en différentes langues dont l’anglais mais pas le français. L’application reste néanmoins suffisamment visuelle pour être simple à comprendre. Particularité, il est possible de mesurer l’intensité sonore sur une période donnée. L’application recommande de tourner le micro de l’appareil vers la source de bruit. 3 onglets : la mesure avec une échelle allant jusqu’à 120dB. L’organisme considère que 40dB correspond au bruit entendu dans une bibliothèque. C’est le point de départ des mesures. Il est suivi de la conversation, de l’aspirateur, du trafic routier… pour se terminer à 120dB, seuil de la douleur. A la fin de l’enregistrement, on obtient la moyenne de décibels. On peut effacer son enregistrement, le partager ou le stocker afin de permettre des comparaisons. Un onglet permet d’obtenir des informations sur le bruit et son incidence sur la santé.
(pour Android et iPhone)

L’application Sonometre SPL de Examobile est gratuite mais avec de la publicité. Elle permet de calibrer le sonomètre, de façon automatique ou manuelle, pour plus de précision. La date et l’heure précise sont affichées à l’écran ainsi que le nombre de décibels qui varie dans le temps au rythme de l’environnement sonore. Sous le chiffre une barre colorée du bleu turquoise au rouge en passant par le jaune et le orange permet de voir si on est trop exposé ou pas. L’écran est complété par des analyses telles que le bruit le plus faible et le plus fort et l’environnement sonore moyen ainsi que par une courbe montrant les évolutions lors de l’enregistrement. Il est possible d’éliminer les publicités en passant en premium, payant.
(Pour iPhone)

Développée par l’association qui promeut l’importance de l’audition Journée Nationale de l’Audition, c’est la seule application de notre test qui ne se télécharge pas depuis les boutiques d’applications des téléphones. Il faut l’enregistrer depuis le site web de l’association. La manipulation n’est pas évidente mais une fois l’outil chargé, tout se passe comme avec les autres. Elle n’a pas besoin de connexion pour fonctionner, ce qui peut se révéler pratique en sous-sol. Un compteur est ainsi accessible en permanence sur votre téléphone. Les chiffres des décibels sont au centre et une flèche indique la situation depuis les chuchotements, une conversation, le bruit de véhicules, d’appareils ménagers, de travaux jusqu’au décollage d’un avion. Le bruit est indiqué comme supportable jusqu’à l’exemple du supermarché (que l’on atteint néanmoins assez rapidement même chez soi) puis on passe à fatigant, pénible et risque de surdité. Des protections sont bien évidemment recommandées en cas d’expositions sonores importantes.
(pour Android, à télécharger sur le site www.journee-audition.org)

Développée par l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (Ifsttar) de l’Université Gustave Eiffel et le CNRS, l’application a également un but communautaire. Elle débute par un petit questionnaire notamment pour indiquer sa propre évaluation de la connaissance dans le domaine du bruit. Il faut ensuite accepter de se faire localiser, la finalité de l’application étant de placer les mesures sur une carte. Une fois ces formalités effectuées, on obtient un sonomètre que l’on peut visualiser de différentes façons selon son expertise (carte, spectre ou spectrogramme). On peut enregistrer son exposition au bruit pendant le temps souhaité puis décrire son environnement sonore : les conditions de mesure (test, intérieur, pluie, vent), les sources prédominantes (voix, enfants, musique, transport, eau, animaux, végétation, travaux, industriel etc.) et la sensation perçue (d’agréable à désagréable). Les données sont ensuite analysées et peuvent être exportées anonymement pour construire la base communautaire.
(pour Android)

Hannah David